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daziblog
6 juillet 2009

POLITIQUE DE LA GYMNASTIQUE, GYMNASTIQUE POLITIQUE

Entretien avec Gérard Blégean, adjoint aux sports à l'enfance et à la jeunesse, ville de Saint-Brieuc

Daziblog : Monsieur l’Adjoint aux sports, à l’enfance et à la jeunesse, avez-vous été jeune ?

Gérard Blégean : J’ai été jeune, mais c’est vrai qu’on a tendance à l’oublier. Je pense qu’on est toujours jeune dans la tête, mais malheureusement avec des références du passé. Les jeunes ont beaucoup à nous apprendre. Je crois que nous pouvons nous nourrir de ce qu’ils proposent. Et c’est pour cette raison, justement, que je veux laisser, le plus possible, la parole aux jeunes et évidemment, leur donner les moyens de s’exprimer.

D. : Vous définissez la politique sportive de la ville, quel sport pratiquez-vous ?

G.B. : J’ai pratiqué le football, le basket bal, le hand bal, l’athlétisme, j’ai fait un peu de vélo et je suis entraîneur d’athlétisme. Je vais au stade et j’ai toujours beaucoup de plaisir à courir. Comment voulez-vous parler du sport si vous ne pratiquez pas vous-même !? Si vous ne vous rendez pas compte des difficultés que représente l’entraînement. Mais je crois que c’est un effort que l’on doit faire sur soi-même, pour être bien équilibré dans sa tête et dans son corps. Je crois qu’il faut bien connaître son corps pour se connaître.

D. : Vous avez pratiqué des sports individuels et des sports d’équipes, que préférez-vous ?

G.B. : J’aime les deux, parce que même si l’athlétisme est un sport individuel, je considère que c’est aussi un sport d’équipe, parce qu’on doit s’encourager et respecter l’adversaire. Il y a un esprit d’équipe parce qu’on est solidaire et dépendant des performances des autres, dans le cadre des inter clubs, par exemple, ou chacun apporte sa contribution dans des domaines différents. Que ce soit dans les sauts, dans les lancés, dans le sprint, ou dans l’endurance.

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D. : Nous ne sommes pas consulté sur la politique jeunesse. Est-ce parce que vous n’avez pas le temps ?

G.B. : C’est vrai qu’on n’a pas encore travaillé dans ce sens. La politique jeunesse, comme je l’entends, et comme je la vois, c’est une politique au bénéfice des jeunes, uniquement des jeunes ! Pas une politique pour se servir de la politique, mais pour servir les jeunes et la population briochine dans son ensemble. Il faut laisser les jeunes s’exprimer, leur demander leur avis, parce que comme je disais tout à l’heure, j’ai des références qui datent de trente, quarante ans. La jeunesse doit s’exprimer, elle en a le devoir aussi. Je dois en tirer le meilleur pour bâtir une politique qui soit en adéquation, avec ce dont ils ont besoin. Ce n’est donc pas seulement à moi de proposer, c’est à vous, les jeunes, de proposer !

D. : De proposer ?

G.B. : Oui, et c’est pour cela d’ailleurs que je continuerais à venir sur le terrain vous rencontrer. Parce que c’est en bâtissant des contacts durables, en se connaissant, en échangeant, qu’on arrive à avancer. On a pas forcement toujours les même points de vues, mais je crois qu’on doit échanger. On doit respecter le point de vue des autres et essayer de trouver des compromis. C’est vrai que la politique générale de la ville a ses contraintes (administratives, budgétaires etc.…). Mais il faut que je me positionne en intermédiaire par rapport à ces contraintes et par rapport à vos exigences et à vos demandes pour les satisfaire le plus possible.

D. : Avez-vous les moyens de votre politique ?

G.B. : Mes moyens politique dépendront de mon poids politique et c’est pour cela que je me constitue un poids politique par l’engagement que je prends vis-à-vis de vous et par l’engagement, aussi, que vous aurez vis-à-vis de moi. Vous représenterez ma crédibilité, parce que je vous aurais écouté. Vous m’aurez proposé des choses et j’aurais des arguments forts à faire valoir auprès de mes collègues et auprès des services techniques. Donc il est important qu’on travaille ensemble et non pas les uns contre les autres ou en agressivité permanente, au contraire, je crois qu’on doit travailler main dans la main, en complémentarité.

D. : Quels sont vos projets pour le sport briochin ?

G.B. : J’ai beaucoup de projets en ce qui concerne le sport, en ce qui concerne la jeunesse surtout. Ce qui m’intéresse, ce n’est pas forcement l’élite. C’est la formation des jeunes. Les moyens de permettre aux jeunes de se construire, parce que le sport a ceci d’intéressant, c’est qu’il possède en lui des valeurs. Des valeurs qui correspondent aux valeurs qu’on demande pour faire face à la société, aux problèmes, aux obstacles que vous serez obligés de franchir dans le cadre de votre vie personnelle, familiale ou professionnelle…

L’intercommunalité et la construction de grands équipements sportifs, l’animation de quartier et les équipements de proximité, un Office junior des sports et une Ecole municipale des sports… Suite et fin de l’entretien avec Gérard Blégean, adjoint aux sports, à l’enfance et à la jeunesse.

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D. : Et plus concrètement ?

G.B. : Nous devrons travailler dans le cadre de l’intercommunalité pour avoir plus de moyens afin de financer la construction de grands équipements sportifs. Si on parle de Saint-Brieuc, il faut qu’on se fixe sur l’animation de quartier et sur les équipements de proximité. On a la chance d’avoir des associations très diversifiées qui représentent la richesse de Saint-Brieuc et je crois qu’il faut saisir cette opportunité. On a des gens comme vous, qui voulez faire des choses, qui voulez vous impliquer, vous engager et je crois qu’il faut qu’on axe notre politique sur les moyens à vous fournir pour que vous puissiez vous exprimer à travers le sport et à travers les loisirs et la découverte... Et plus concrètement, en ce qui concerne les équipements, je travaille actuellement sur les espaces multisports extérieur, qui permettent de pratiquer beaucoup de sports, le hand, le foot, le basket, etc. Je compte vous confier, à vous les jeunes, la responsabilité de ces équipements une fois qu’ils seront construit. Je compte en faire construire quatre, dans chaque quartier et ces équipements seront mis librement à disposition des jeunes, sous leur responsabilité, par l’intermédiaire d’un office junior des sports. C'est-à-dire que je veux construire une instance qui vous sera dédiée, dans laquelle vous pourrez travailler avec vos associations respectives. Vous aurez la responsabilité des équipements sportifs de votre quartier, la responsabilité de les faire vivre, d’y organiser des compétitions et des journées loisirs…

D. : Nous organisons déjà des compétitions entre nous !

G.B. : Vous continuerez, mais nous vous donnerons des moyens. Je compte provisionner une subvention de fonctionnement pour cet office junior. Vous aurez donc les moyens de fonctionner avec vos associations. Et il y aura une provision qui concernera les frais inhérents aux réparations et dégradations qui sont malheureusement commises sur les différents sites sportifs de la ville de Saint-Brieuc. Si il n’y a pas de dégradation, si vous êtes responsables de vos équipements, l’argent qui ne sera pas utilisé pour réparer ces équipements sera mis à votre disposition pour mener à bien de nouveaux projets. Vous serez responsable de votre équipement, mais vous aurez un référent issu d’une association de quartier comme par exemple Franck (Franck Piéto, NDLR), car il est majeur, il a les diplômes nécessaires et il a en même temps les compétences. Vous pourrez aller le voir, par exemple, si vous voulez organiser un tournoi, savoir de quelle façon faire les démarches (…) enfin bref, ce sera le référent ! Donc double responsabilité, mais responsabilité d’abord… Votre responsabilité ! Ensuite, parmi les projets sur lesquels les différents services travaillent, il y a le projet du temps périscolaire. J’y tiens beaucoup parce que dans les quartiers il y a des jeunes qui n’ont pas la possibilité de pratiquer un sport ou un loisir, parce que leur famille n’a pas la culture du sport, n’a pas la « culture de la culture » non plus, ou ne leur laisse pas la possibilité, pour différentes raisons d’ailleurs. Mais ils pourront découvrir et pratiquer un sport sur le temps périscolaire, à la pause entre la fin des cours du matin et le début des cours de l’après-midi et puis, pourquoi pas aussi, le mercredi matin et le samedi matin… Je compte monter une école municipale des sports gratuite. On s’en servirait comme point d’appui des différentes associations, que ce soit la Mjc du Plateau, l’Amicale Laïque, ou autre, qui, bien souvent, bénéficient aussi des emplois aidés. Et pourquoi pas en juste retour de la part de ces associations, une participation dans un cadre défini et un temps défini, pour faire découvrir les différentes facettes du sport ou des loisirs. Ce serait gratuit pour les jeunes. Et il y aurait aussi des prestations, payées par la ville, aux associations qui compléteraient…

Entretien réalisé par
Amandine Lecerf,
Amine Chaouch,
Marie Châtelain,
Julie Cadin

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